Supputations autour d’une fortune
Considéré comme un nabab des temps modernes trônant sur une véritable caverne d’Ali Baba, le candidat Amadou BA a tenu à lever l’équivoque en montrant de façon très subtile que l’immense fortune que lui prête l’imaginaire collectif n’en est pas certainement une. Il ne nie pas toutefois que les hautes stations qu’il a eu à occuper depuis une quinzaine d’années ne lui ont laissé d’autre choix que d’être suffisamment à l’abri du besoin, pour dire le moins. A certains postes, renseigne –t-il, il faisait partie du mieux payés parmi ses pairs. Il s’y ajoute qu’à certains niveaux de responsabilité, la fortune arrive d’elle-même et de façon tout à fait légale, car les rentrées financières sur des bases légales se multiplient à l’infini.
Dans la foulée, le frais ex Premier ministre rappelle à ceux qui seraient tentés de l’oublier qu’il est poursuivi par une tenace réputation de propagateur de bienfaits. Depuis que son étoile a commencé à briller dans le ciel des hautes affaires de l’Administration et de la politique, il s’est naturellement forgé un destin de quelqu’un qui a le cœur sur la main. Il dit avoir toujours donné sans compter, de préférence aux nécessiteux ; et que c’est sans doute cette générosité notoirement connue qui fait que beaucoup pensent qu’il est le maitre d’une rivière d’argent.
Une réponse renseigné et très lucide à l’épineuse question de l’emploi
Le candidat Amadou place la question de l’emploi des jeunes à un niveau d’importance quasi inégalé. Le pari qu’il s’est lancé à ce propos est plutôt vertigineux : un million d’emplois, et ce, au pire des cas, précise –t-il. Mais il ressort de son argumentaire qu’il est impossible d’arriver à de tels résultats sans la résolution en amont de certaines problématiques de prime importance. Selon lui, le préalable le plus important, celui sans lequel aucune grande initiative de développement n’est possible, a été déjà pris en charge avec un succès éclatant durant le magistère de Macky Sall. Il s’agit des trois leviers que sont : de l’électricité, de l’eau et des routes à suffisance. Avec un tel actif, il devient possible de réaliser les projets les plus loufoques, y compris celui relatif à l’emploi des jeunes. Pour lui, il est impératif de s’appuyer sur cet actif essentiel pour créer ce qu’il appelle des chaines de valeurs ; lesquelles chaines de valeurs devront être nécessairement corrélées à une intense activité de transformion, elle-même adossée à des réformes opportunes et réalistes dans des secteurs prioritaires, à l’image de la Justice, qui, par la consistance de sa structuration, devra offrir des gages de sécurité pour n’importe quelles initiatives de macro investissements. La réforme du modèle fiscal lui semble essentiel à cet effet. Car il a la conviction que la pratique de la fiscalité a, durant ces dernières années, montré des limites objectives et qu’il faut moins de répression et plus d’intelligence pour mettre en place un système fiscal susceptible d’être appliqué sans secousses.
Gaz et pétrole : une aubaine à traiter avec précaution et intelligence
La mauvaise appréciation de la gestion des ressources pétrolières et gazières peut conduire à des catastrophes dans la marche d’un pays vers le développement. Telle est la conviction du candidat Amadou Ba. En fait, il rejette toute idée de minorisation des autres secteurs au profit d’une sur priorisation des ressources pétrolières et gazières. Ce qu’il y a lieu de faire pour être à l’abri des mauvaises surprises conjoncturelles c’est une gestion concertée de tous les leviers, qui en vérité ne peuvent prospérer que s’ils sont traités avec une égale prévenance.
En toute sincérité, le candidat de la majorité a aussi tempéré les ardeurs de ceux-là qui croient que dès les premières heures de l’extraction des ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal va en tirer d’énormes profits. Il a rappelé que pratiquement les trois premières années à compter du démarrage de l’exploitation seront presque des années stériles en termes de dividendes, car les bénéfices attendus à ce stade sont forcément dérisoires par comparaison à ce à quoi on est en droit de nous attendre une fois que la mayonnaise aura carrément pris.
Le candidat Amadou BA : un grand mélomane et un mécène en puissance !
Relativement à des questions plutôt relaxes, comme ses préférences musicales, hier et aujourd’hui, l’homme dit avoir swingué au rythme des grands tubes du temps de sa jeunesse, notamment les morceaux à succès d’un certain Bob Marley qu’il dit adorer aussi bien pour la puissance de son Message que pour la qualité supérieure des arrangements de sa musique. Mais il avoue être très attentif aux prouesses auxquelles parviennent beaucoup de chanteurs de la nouvelle génération, et que, à chaque fois qu’au hasard d’une audition il a détecté un grand talent dans ce domaine, il n’a pas manqué lui-même d’aller aux informations et de demander à ses collaborateurs d’accompagner financièrement la personne en question, sans même avoir besoin de la rencontrer ou de lui parler, étant entendu que la seule chose qui lui importe en l’espèce c’est d’aider un talent sûr à donner toute la mesure de son génie.
Au bilan
Force est de reconnaitre que la candidat Amadou BA a bien réussi son Grand Oral. Pas seulement parce que sur beaucoup de questions il a été d’une pertinence supérieure à la moyenne ; mais aussi et surtout parce qu’il y a véritablement mis la forme. Posé, réfléchi, perspicace, l’homme a affiché une humilité à toute épreuve dans sa manière de formuler ses réponses. Les journalistes et chroniqueurs de la Grande émission avaient devant eux un homme foncièrement renseigné, un grand connaisseur de la réalité économique et sociale, qui sait où le bât blesse et qui semble détenir les meilleures réponses pour enclencher les leviers d’un progrès inespéré une fois élu.
Quel effet cette brillante communication aura-t-elle sur la conscience collective de l’électeur, qui doit mettre son bulletin dans l’urne dans 48 heures ? En tout cas, il y a fort à parier que la qualité des réponses fournies ne laissera pas l’image d’Amadou BA là où elles l’avaient trouvée.
njaydakarposte@gmail.com
Considéré comme un nabab des temps modernes trônant sur une véritable caverne d’Ali Baba, le candidat Amadou BA a tenu à lever l’équivoque en montrant de façon très subtile que l’immense fortune que lui prête l’imaginaire collectif n’en est pas certainement une. Il ne nie pas toutefois que les hautes stations qu’il a eu à occuper depuis une quinzaine d’années ne lui ont laissé d’autre choix que d’être suffisamment à l’abri du besoin, pour dire le moins. A certains postes, renseigne –t-il, il faisait partie du mieux payés parmi ses pairs. Il s’y ajoute qu’à certains niveaux de responsabilité, la fortune arrive d’elle-même et de façon tout à fait légale, car les rentrées financières sur des bases légales se multiplient à l’infini.
Dans la foulée, le frais ex Premier ministre rappelle à ceux qui seraient tentés de l’oublier qu’il est poursuivi par une tenace réputation de propagateur de bienfaits. Depuis que son étoile a commencé à briller dans le ciel des hautes affaires de l’Administration et de la politique, il s’est naturellement forgé un destin de quelqu’un qui a le cœur sur la main. Il dit avoir toujours donné sans compter, de préférence aux nécessiteux ; et que c’est sans doute cette générosité notoirement connue qui fait que beaucoup pensent qu’il est le maitre d’une rivière d’argent.
Une réponse renseigné et très lucide à l’épineuse question de l’emploi
Le candidat Amadou place la question de l’emploi des jeunes à un niveau d’importance quasi inégalé. Le pari qu’il s’est lancé à ce propos est plutôt vertigineux : un million d’emplois, et ce, au pire des cas, précise –t-il. Mais il ressort de son argumentaire qu’il est impossible d’arriver à de tels résultats sans la résolution en amont de certaines problématiques de prime importance. Selon lui, le préalable le plus important, celui sans lequel aucune grande initiative de développement n’est possible, a été déjà pris en charge avec un succès éclatant durant le magistère de Macky Sall. Il s’agit des trois leviers que sont : de l’électricité, de l’eau et des routes à suffisance. Avec un tel actif, il devient possible de réaliser les projets les plus loufoques, y compris celui relatif à l’emploi des jeunes. Pour lui, il est impératif de s’appuyer sur cet actif essentiel pour créer ce qu’il appelle des chaines de valeurs ; lesquelles chaines de valeurs devront être nécessairement corrélées à une intense activité de transformion, elle-même adossée à des réformes opportunes et réalistes dans des secteurs prioritaires, à l’image de la Justice, qui, par la consistance de sa structuration, devra offrir des gages de sécurité pour n’importe quelles initiatives de macro investissements. La réforme du modèle fiscal lui semble essentiel à cet effet. Car il a la conviction que la pratique de la fiscalité a, durant ces dernières années, montré des limites objectives et qu’il faut moins de répression et plus d’intelligence pour mettre en place un système fiscal susceptible d’être appliqué sans secousses.
Gaz et pétrole : une aubaine à traiter avec précaution et intelligence
La mauvaise appréciation de la gestion des ressources pétrolières et gazières peut conduire à des catastrophes dans la marche d’un pays vers le développement. Telle est la conviction du candidat Amadou Ba. En fait, il rejette toute idée de minorisation des autres secteurs au profit d’une sur priorisation des ressources pétrolières et gazières. Ce qu’il y a lieu de faire pour être à l’abri des mauvaises surprises conjoncturelles c’est une gestion concertée de tous les leviers, qui en vérité ne peuvent prospérer que s’ils sont traités avec une égale prévenance.
En toute sincérité, le candidat de la majorité a aussi tempéré les ardeurs de ceux-là qui croient que dès les premières heures de l’extraction des ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal va en tirer d’énormes profits. Il a rappelé que pratiquement les trois premières années à compter du démarrage de l’exploitation seront presque des années stériles en termes de dividendes, car les bénéfices attendus à ce stade sont forcément dérisoires par comparaison à ce à quoi on est en droit de nous attendre une fois que la mayonnaise aura carrément pris.
Le candidat Amadou BA : un grand mélomane et un mécène en puissance !
Relativement à des questions plutôt relaxes, comme ses préférences musicales, hier et aujourd’hui, l’homme dit avoir swingué au rythme des grands tubes du temps de sa jeunesse, notamment les morceaux à succès d’un certain Bob Marley qu’il dit adorer aussi bien pour la puissance de son Message que pour la qualité supérieure des arrangements de sa musique. Mais il avoue être très attentif aux prouesses auxquelles parviennent beaucoup de chanteurs de la nouvelle génération, et que, à chaque fois qu’au hasard d’une audition il a détecté un grand talent dans ce domaine, il n’a pas manqué lui-même d’aller aux informations et de demander à ses collaborateurs d’accompagner financièrement la personne en question, sans même avoir besoin de la rencontrer ou de lui parler, étant entendu que la seule chose qui lui importe en l’espèce c’est d’aider un talent sûr à donner toute la mesure de son génie.
Au bilan
Force est de reconnaitre que la candidat Amadou BA a bien réussi son Grand Oral. Pas seulement parce que sur beaucoup de questions il a été d’une pertinence supérieure à la moyenne ; mais aussi et surtout parce qu’il y a véritablement mis la forme. Posé, réfléchi, perspicace, l’homme a affiché une humilité à toute épreuve dans sa manière de formuler ses réponses. Les journalistes et chroniqueurs de la Grande émission avaient devant eux un homme foncièrement renseigné, un grand connaisseur de la réalité économique et sociale, qui sait où le bât blesse et qui semble détenir les meilleures réponses pour enclencher les leviers d’un progrès inespéré une fois élu.
Quel effet cette brillante communication aura-t-elle sur la conscience collective de l’électeur, qui doit mettre son bulletin dans l’urne dans 48 heures ? En tout cas, il y a fort à parier que la qualité des réponses fournies ne laissera pas l’image d’Amadou BA là où elles l’avaient trouvée.
njaydakarposte@gmail.com